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IIllustration préférée 22-03 - Canada – Quelle incidence la pandémie de COVID-19 a-t-elle sur la prévalence de l’invalidité en milieu de travail?

Question :

Quelle incidence la pandémie de COVID-19 a-t-elle sur la prévalence de l’invalidité en milieu de travail?

Réponse :

Dans un récent article (en anglais), on prévoit une augmentation du nombre de travailleurs ayant une invalidité attribuable au syndrome post-COVID-19.

L’article, qui s’appuie sur les données de Statistique Canada, estime qu’environ 600 000 Canadiens en âge de travailler souffrent d’un symptôme à long terme attribuable à la COVID-19, dont environ 500 000 de fatigue chronique. Étant donné que ces chiffres ont été compilés avant la cinquième vague Omicron, ils sous-estiment probablement l’ampleur du nombre de Canadiens en âge de travailler qui pourraient développer une invalidité. Remarquons que les experts épidémiologistes sont nombreux à affirmer que la vague Omicron entraîne des répercussions moindres.

Source : Jennifer Robson, professeure adjointe, programme d’études supérieures en gestion politique, Université de Carleton. Calculs effectués à partir des données de Statistique Canada.

Dans l’article, on estime qu’entre 25 et 50 % des adultes en âge de travailler qui ont été infectés par la COVID-19 pourraient avoir développé ou développeront des symptômes post-COVID-19 susceptibles d’affecter leur santé ou de limiter leur degré d’activité, que ce soit pour quelques mois ou peut-être même de façon permanente.

Pour diverses raisons telles que l’accès restreint aux tests dans certaines provinces et les cas asymptomatiques, il est difficile d’établir avec certitude le nombre total de cas de COVID-19. Cependant, on sait qu’en date du 18 mars 2022, le gouvernement du Canada a déclaré que 2 104 987 Canadiens âgés de 20 à 59 ans avaient contracté le virus de la COVID-19, dont 9 135 ont été admis dans des unités de soins intensifs, 46 996 ont été hospitalisés (à l’extérieur des unités de soins intensifs) et 2 604 sont décédés.

Ces données permettent d’entrevoir les possibles répercussions pour les employeurs, les régimes de retraite et les assureurs qui fournissent des prestations d’invalidité. Les employeurs et les compagnies d’assurance pourraient être de plus en plus amenés à fournir une protection d’invalidité adéquate pour les employés qui ne sont pas en mesure de continuer à travailler après avoir contracté la COVID-19 et, par conséquent, une augmentation des coûts associés. Également, la hausse du taux de mortalité causée par un plus grand nombre de cas d’invalidité à long terme pourrait avoir une incidence sur les régimes de retraite. Selon les recherches de Club Vita, l’espérance de vie à l’âge de 65 ans pour un retraité invalide est inférieure d’au moins quatre ans à celle d’un retraité en bonne santé, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. On devra donc surveiller l’évolution de la situation afin de savoir si cette observation s’applique aux personnes touchées par les effets à long terme de la COVID-19.

Outre les nombreuses répercussions des effets à long terme de la COVID-19, les effets à court terme ont également frappé les employeurs. La durée moyenne d’hospitalisation au Québec, tous âges confondus, est de 15 jours, jours, et passe à 22 jours pour les personnes aussi admises en unité de soins intensifs. À la lumière de cette information, les coûts de l’invalidité de courte durée pour un employeur peuvent être importants, si l’on tient compte à la fois de l’hospitalisation des employés et de leur temps de récupération à la maison.

Les points clés à retenir

  • En décembre 2021, environ 600 000 Canadiens en âge de travailler avaient été touchés par les effets à long terme de la COVID-19.
  • Cela représente près de 2,5 % d’entre eux.
  • Cette situation pourrait avoir un effet important sur la main-d’œuvre canadienne : des pratiques de travail différentes, une productivité moindre et une augmentation du nombre d’employés demandant des prestations d’invalidité à court ou à long terme.

Il convient donc de se demander :

  • Comment les employeurs réagiront-ils aux difficultés auxquelles sont confrontés les adultes en âge de travailler souffrant d’une incapacité en raison de la pandémie?
  • Quelles sont les répercussions économiques d’une perturbation plus importante de la main-d’œuvre en raison des effets à long terme de la COVID?

Qu’en pensez-vous?

Shantel Aris, analyste de la modélisation du risque de longévité, Club Vita

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Shantel Aris

Entrée au service de Club Vita en janvier 2021, elle a reçu le mandat de contribuer aux initiatives de recherche canadiennes et internationales de Club Vita par ses travaux de modélisation et d’analyse d’expérience. Dans ses fonctions précédentes chez RBC Assurances , Shantel était responsable de l’analyse des données sur la longévité, de l’analyse d’expérience, de la modélisation prédictive et de la recherche sectorielle à l’appui de la tarification des contrats de réassurance de rentes.

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