1 octobre 2021
Club Vita est fier de publier la 5e édition de VitaCurves, son modèle de longévité de base à facteurs multiples qui explique plus de 10 ans de variation entre les espérances de vie individuelles des hommes et des femmes à 65 ans. Nous tenons à remercier les membres de Club Vita pour leur participation à la croissance de nos analyses et leur contribution au bien commun. Nous saluons également tous les autres qui nous ont soutenu : cabinets d’actuaires, assureurs, vérificateurs, organismes de réglementation, ainsi que nos abonnés et amis sur LinkedIn.
Depuis le début de nos activités au Canada en 2015, nous avons fourni du soutien aux intervenants canadiens en matière de longévité au moyen d’un large éventail d’idées et d’analyses. Nous avons entre autres collaboré avec l’Institut canadien des actuaires sur un document traitant de la méthodologie de VitaCurves, et produit des notes de recherche sur un grand nombre de sujets diversifiés alimentés par l’ensemble de données de Club Vita, une série régulière de webinaires avec de nombreux invités spéciaux de tous les secteurs de notre industrie et, bien sûr, nos séries régulières VitaMines et Illustrations préférées. Et l’avenir apportera encore plus de leadership éclairé et d’études! C’est le fondement de qui nous sommes.
L’évolution de VitaCurves
Depuis la parution de la première édition du modèle VitaCurves canadien, le nombre de régimes participant à Club Vita a presque triplé et le nombre de retraités VitaBank a augmenté de plus de 300 000. Ainsi, notre ensemble de données couvre environ un retraité sur quatre d’un régime à prestations déterminées au Canada. Cette croissance a favorisé l’amélioration de nos modèles au fur et à mesure des cinq éditions pour mieux adapter les attentes en matière de longévité de base aux régimes particuliers. Nous pouvons maintenant tenir compte de 8,1 années de variation de l’espérance de vie à 65 ans pour les hommes et de 7,1 années pour les femmes. Au début, nous avions six facteurs de longévité. Un septième facteur est venu s’ajouter depuis. Cela a donné lieu à des centaines de tables de mortalité VitaCurves individuelles, chacune représentant la combinaison de facteurs de longévité.
Résultats de notre sondage
Depuis quelques semaines, nous explorons les enjeux de longévité par les questions de notre sondage LinkedIn, en soulignant comment les choses ont changé entre la première et la cinquième édition du modèle VitaCurves canadien.
Sans plus tarder, voici un résumé des résultats et les pourcentages de bonnes réponses.
Bravo à tous ceux qui ont répondu correctement aux questions. Comme les réponses proposées pour certaines de ces questions comportaient des pièges, le fait que les réponses soient franchement meilleures dans l’ensemble que les résultats aléatoires (nous ferons abstraction de la question 5 pour l’instant 😉) montre que les amis de Club Vita ont vraiment un bon sens de l’observation!
Que nous apprennent ces questions au sujet du domaine de la longévité en pleine transformation?
Le domaine de la longévité a changé au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis la parution de la première édition canadienne de VitaCurves. Les questions ont été sélectionnées pour mettre en évidence certains de ces changements. (De nombreuses autres questions auraient pu être sélectionnées : l’équipe de Club Vita adore les données et nos séances de remue-méninges en sont la preuve!)
Tout d’abord, nous avons constaté que le nombre de centenaires avait augmenté au Canada. Cette hausse est attribuable à une combinaison de facteurs, dont l’augmentation et le vieillissement de la population, et l’amélioration de la longévité. L’augmentation du nombre de personnes âgées a plusieurs conséquences sur la société. Elle pourrait créer une plus forte demande sur les professions des secteurs de la santé et des soins, ainsi que des occasions pour les entreprises au service de clientèles plus âgées. Elle met aussi en évidence le risque individuel auquel peuvent s’exposer les régimes de retraite. Les retraités aux prestations les plus élevées sont ceux qui ont le plus de chances de se rendre à 100 ans. Par conséquent, si l’espérance de vie de ces retraités n’est pas correctement estimée, les sommes versées par le régime de retraite pourraient être beaucoup plus élevées que prévu.
Ensuite, nous avons mis en évidence les avancées en matière de technologies liées à la santé. Il est vrai que le coût du séquençage du génome n’a pas baissé de manière significative au cours des cinq dernières années. Cependant, en remontant un peu plus loin, on constate des gains étonnants. En 2007, le coût du séquençage du génome s’élevait à plus d’un million de dollars américains. Aujourd’hui, ce coût est inférieur à 1 000 dollars américains. Un tel développement pourrait avoir des effets importants sur la longévité future. Lors de l’analyse des données et de l’information, nous examinons les variations au cours d’une période établie tout en tenant compte du contexte entourant cette période.
La troisième question traitait du vieillissement de la population canadienne, montrant que la population en âge de travailler n’a pas augmenté au même rythme que la population des personnes âgées de 65 ans et plus. Un ratio personnes en âge de travailler-retraités plus bas exercera une pression sur les services publics financés par l’impôt, particulièrement les services tels que les soins de santé auxquels a beaucoup recours la population retraitée. Cela pourrait avoir des répercussions sur la longévité future. Toutefois, cette situation pourrait devenir un catalyseur pour une meilleure utilisation de la technologie et une prestation de soins de santé plus efficace, se traduisant par une longévité accrue. Quoi qu’il en soit, ces développements doivent être suivis de près.
Notre quatrième question portait sur le degré d’inégalités de richesse au Canada. Comme le pays est diversifié, divers niveaux de richesse et d’autres facteurs socio-économiques auront une incidence sur la santé et, ultimement, sur les attentes en matière de longévité. Les régimes de retraite doivent à tout prix évaluer l’effet de ces facteurs sur leurs populations afin de bien comprendre l’espérance de vie et de choisir des hypothèses appropriées en fonction de leurs caractéristiques spécifiques.
Vous aurez deviné que notre dernière question sur les tornades était en rapport avec les changements climatiques. En 2020, l’Ontario a connu plus de tornades que pendant les années 2017, 2018 et 2019 combinées. De plus, jusqu’à présent, il y a eu plus de tornades en 2021 que durant toute l’année 2020. Les événements climatiques extrêmes sont de plus en plus nombreux au fil des ans. Cela pourrait avoir des effets importants sur la longévité future. Il est très difficile d’évaluer avec exactitude les effets des changements climatiques dans l’avenir. Cependant, l’évaluation des répercussions possibles de scénarios extrêmes est essentielle à une bonne gestion des risques, et le risque de longévité ne fait pas exception.
Nous avons hâte de produire les cinq prochaines éditions du modèle VitaCurves, ainsi que les études, les webinaires, et les séries VitaMines et Illustrations préférées qui les accompagneront. Nous espérons que vous serez des nôtres!
1 Statistique Canada. Tableau 17-10-0005-01 : Estimations de la population au 1er juillet, par âge et sexe
2https://www.genome.gov/about-genomics/fact-sheets/DNA-Sequencing-Costs-Data
3 Statistique Canada. Tableau 17-10-0005-01 : Estimations de la population au 1er juillet, par âge et sexe
4 Statistique Canada. Tableau 11-10-0193-01 Limite supérieure du revenu, part du revenu et revenu moyen du revenu ajusté du marché, total et après impôt, selon le décile de revenu
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