Pour vous aider à éloigner la déprime de janvier, j’ai rassemblé mes dix meilleures expériences positives en matière de santé pour l’année 2023. Je m’adresse en particulier à toutes les personnes dont les résultats commerciaux sont liés à notre longévité (comme les prestataires de pensions, d’assurance-vie et de gestion d’actifs), mais j’espère que cet article suscitera également la curiosité d’entreprises tournées vers l’économie des aînés et de toutes les personnes qui s’intéressent aux innovations dans le domaine des soins de santé.
1. La COVID ne fait plus les gros titres : La COVID n’a pas complètement disparu, mais son impact a certainement diminué au cours des dernières années. Selon le dernier rapport de l’OMS, les cas et les décès attribuables à la COVID à l’échelle mondiale en 2023 ne représentaient qu’une fraction de ceux enregistrés en 2022. Elle semble avoir muté en un virus moins dangereux. Les mesures de restriction sur les mouvements ne sont plus jugées nécessaires.
2. Un nouveau médicament pour lutter contre l’obésité : Les célébrités hollywoodiennes en perte de vitesse ont fait couler beaucoup d’encre et ont ouvert la voie à l’adoption massive de coupe-faim. Incroyable! Le Dr Erik Pickett, du Club Vita, explique pourquoi ces traitements suscitent beaucoup d’enthousiasme. L’espérance de vie pourrait être rallongée de deux ans, l’impact de ces traitements étant comparable à celui des statines.
3. Des lueurs d’espoir pour le traitement de la démence : Malgré son impact considérable, la recherche sur la démence peine depuis longtemps à attirer des investissements. En 2023, le tout premier médicament contre la démence, l’Aducanumab, a été approuvé, après plusieurs déceptions. Malgré le fait qu’il ne fait que ralentir le développement de la maladie et qui’il soit coûteux, le succès de ce médicament encouragera l’investissement dans la recherche sur la démence. C’est forcément une bonne chose pour les millions de personnes qui en souffrent et pour ceux et celles qui s’occupent de leurs proches. De plus, le Financial Times a mis en évidence une baisse des taux de personnes atteintes de démence. Selon une théorie, ce qui a été bénéfique pour la santé cardiovasculaire (réduction du tabagisme) l’a également été pour la démence.
4. Les avantages des mégadonnées commencent à être visibles : 20 ans après sa création, UK Biobank est aujourd’hui reconnue comme la première source mondiale de données sur la santé. Entre 2006 et 2010, Biobank a recruté 500 000 Britanniques âgés de 45 à 65 ans, moi y compris. Après avoir surveillé la santé des volontaires pendant 15 ans, et grâce aux progrès de la biotechnologie (comme le séquençage plus rapide du génome), les chercheurs disposent aujourd’hui d’une base de données riche et granulaire pour étudier les changements au fil du temps. La recherche de structures au niveau moléculaire révèle aujourd’hui de nouvelles idées intéressantes. Bien que les données concernent uniquement les Britanniques, 80 % de la recherche, qui a donné lieu à 9 000 études, est effectuée en dehors du Royaume-Uni. Actuellement, 5 millions de volontaires britanniques sont recherchés pour une étude beaucoup plus vaste intitulée Our future health. La participation à l’étude de Biobank s’est révélée être une expérience agréable et gratifiante, et je la recommande à tout le monde. Pour en savoir plus sur l’impact de UK Biobank, cliquez ici.
5. De nouveaux vaccins mettent en évidence les avantages de l’investissement dans la prévention : Voici quelques exemples. Tout d’abord, le succès du déploiement du vaccin contre le virus du papillome humain chez les adolescentes renforce la conviction que les femmes des générations futures seront largement épargnées par le cancer du col de l’utérus (environ 90 % des cancers du col de l’utérus sont causés par ce virus). Ce rapport de l’OMS résume les possibilités qui s’offrent à nous. Deuxièmement, un nouveau vaccin contre la malaria a été créé par la même équipe de l’Université d’Oxford qui a mis au point le vaccin Astra Zeneca contre la COVID. Il s’agit d’une biotechnologie bon marché, à peu près le même prix qu’un café, et donc évolutive, qui peut réduire sensiblement la mortalité précoce en Afrique.
6. Les responsables politiques commencent à reconnaître qu’il vaut mieux prévenir que guérir : On reconnaît de plus en plus que l’augmentation des budgets consacrés au traitement des maladies pour répondre à la demande croissante due au vieillissement de la population n’est pas durable. Au contraire, il est plus judicieux d’encourager les jeunes générations à rester en bonne santé plus longtemps grâce à des investissements dans des mesures préventives plutôt que dans des traitements. Prenons l’exemple de ce nouvel article conçu par le groupe de réflexion de Tony Blair. La réorientation des dépenses de santé du traitement vers la prévention devra être progressive pour obtenir l’adhésion des responsables politiques, mais plus tôt elle commencera, mieux cela vaudra. Les employeurs peuvent prendre de l’avance, par exemple en soutenant la campagne de promotion de la santé du personnel, qui vise à inciter les jeunes à adopter des habitudes plus saines en milieu de travail.
7. L’augmentation du nombre de véhicules électriques : On constate une augmentation importante du nombre de véhicules électriques sur nos routes en 2023 comparativement à l’année précédente (hausse d’environ 50 % au Royaume-Uni et de 70 % aux États-Unis). Puisque de plus en plus de fabricants lancent des modèles électriques, les prix baissent et les infrastructures de recharge sont installées. C’est non seulement une bonne nouvelle pour la lutte contre le changement climatique, mais aussi pour la réduction de la pollution atmosphérique dans nos villes. En octobre, une nouvelle étude a estimé à 48 625 le nombre de décès précoces au Royaume-Uni chaque année à cause de la pollution par les particules. Cela représente presque un décès sur dix, et constitue un secteur important pour l’amélioration de la santé du pays. Les militants pour l'environnement réclament de nouvelles lois relatives à la qualité de l’air, comme celles qui ont suivi le grand brouillard de Londres en 1952. Les solutions proposées coïncident avec celles qui sont avancées pour ralentir les changements climatiques.
8. Une renaissance pour les rentes viagères : Ce qui est mauvais pour les hypothèques est bon pour les rentes. Grâce à des taux d’intérêt plus élevés, les ventes de rentes individuelles, garantissant un revenu à vie, ont explosé. Le groupe Legal & General rapporte que ses ventes sont en hausse de près de 50 % d’une année à l’autre. D’autres assureurs devraient connaître une croissance similaire. L’achat d’une rente pourrait être sans effet direct sur votre santé physique, mais l’équilibre financier et la santé mentale sont étroitement liés. La certitude de ne pas manquer d’argent à un âge avancé doit être bénéfique à la fois pour l’individu et, sans doute, pour la société dans son ensemble.
9. Les Britanniques seniors sont plus nombreux à travailler que ceux des générations précédentes : En octobre, le Centre for Ageing Better a indiqué que le nombre de Britanniques travaillant au-delà de 65 ans (âge auquel ils auraient tous eu droit à leur pension d’État) avait doublé au cours des 20 dernières années. Bien que le jury semble toujours se demander si le fait de travailler plus longtemps est bon pour votre santé, il faut des carrières plus longues pour que l’arithmétique actuarielle fonctionne dans une population vieillissante.
10. Enfin, à surveiller en 2024 : J’attends avec impatience les premiers résultats du test Galleri de NHS. Souvent appelé « biopsie liquide », le test Galleri est un test sanguin unique utilisé pour dépister 50 formes de cancers. Le cancer est une maladie très mortelle (il est la cause d’environ 25 % des décès au Royaume-Uni). On admet généralement que le taux de survie à long terme des patients diagnostiqués tôt est beaucoup plus élevé que celui des patients diagnostiqués tard. Le test à grande échelle actuel fait suite au succès d’un test exploratoire antérieur. Les résultats de ce nouveau test serviront, nous l’espérons, à élaborer une étude de rentabilité pour l’étendre à l’ensemble de la population britannique (âge minimum, fréquence des tests, etc.).
Et, en tant qu’adepte du plan d’assurance-vie Vitalité, conçue pour encourager des comportements plus sains, j’ai été intrigué de voir que la version américaine, proposée par John Hancock, propose une option permettant d’accéder au test Galleri. Ce serait formidable si la version britannique emboîtait le pas. Discovery aurait au moins un client plus heureux!