Question :
Existe-t-il un écart de genre dans les régimes de retraite à prestations déterminées au Canada?
Réponse :
Oui. Et l’écart est plus important dans les classes socioéconomiques supérieures.
L’écart de genre à la retraite désigne le fossé entre les revenus de retraite perçus respectivement par les hommes et par les femmes dans un système de retraite donné. Cet écart (en faveur des hommes) existe dans presque tous les systèmes de revenus de retraite à l’échelle mondiale. En 2021, une étude de l’OCDE a révélé un écart de genre à la retraite de l’ordre de 22 % au Canada (en anglais seulement). Cette situation est tributaire de différents facteurs, y compris l’écart salarial, la durée des carrières, dont les interruptions de carrière) et le travail à temps partiel.
Le graphique ci-dessous indique les revenus de retraite médians des hommes et des femmes de 65 ans dont l’état de santé au moment de prendre leur retraite est normal, révélant un écart de genre de 41 %1 selon l’ensemble de nos données. Le fossé se creuse lorsque l’accent est mis sur les classes socioéconomiques supérieures que nos données recensent. Au contraire, l’écart se rétrécit dans les classes socioéconomiques inférieures.
Source : Calculs établis selon les retraités âgés de 65 ans dont l’état de santé est normal dans l’ensemble des données canadiennes de Club Vita, entre 2017 et 2019.
Les points clés à retenir
- L’écart de genre à la retraite que les données de Club Vita révèlent est plus important que celui relevé par l’OCDE dans la population canadienne en entier. Cette différence peut s’expliquer par différentes raisons :
- Nos données couvrent exclusivement des prestations de retraite versées au titre des régimes à prestations déterminées. Les prestations analysées par l’OCDE incluent les prestations gouvernementales (par exemple, le RPC, le RRQ ou la SV) ainsi que les autres véhicules d’épargne. Les prestations gouvernementales sont susceptibles d’atténuer dans une certaine mesure les inégalités à l’échelle nationale.
- Les données de Club Vita représentent un sous-ensemble de retraités canadiens qui ont participé à un régime de retraite à prestations déterminées et sont donc plus susceptibles d’avoir un statut socioéconomique supérieur. Les classes socioéconomiques les plus basses, où les revenus sont faibles, peu importe le genre, peuvent elles aussi avoir pour effet d’abaisser le niveau d’inégalité au pays.
- L’écart de genre à la retraite constaté à Club Vita est plus important parmi les groupes des classes socioéconomiques supérieures.
Il convient donc de se demander :
- Quelles sont les répercussions sociétales d’un écart de revenus de retraite considérable entre les hommes et les femmes?
- Comment peut-on réduire cet écart de genre à la retraite?
- Quelle sera son incidence sur l’espérance de vie? Un homme retraité âgé de 65 ans qui perçoit le revenu de retraite médian (environ 28 000 $) a une espérance de vie d’environ 2,5 années plus courte que celle d’une femme retraitée du même âge qui perçoit le revenu de retraite médian (environ 16 400 $). Quelle serait l’espérance de vie des femmes si l’écart de genre à la retraite diminuait?
Qu’en pensez-vous?
1 Calculé selon la différence entre les revenus de retraite médians des hommes et des femmes et les revenus de retraite médians des hommes seulement. Les données proviennent des retraités âgés de 65 ans dont l’état de santé est normal, entre 2017 et 2019.
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